lundi 30 mars 2015

Le Bouquinovore a lu : "2001, l'Odyssée de l'Espace"

A l'aube de l'Humanité, une tribu d'hommes-singes menée par Guetteur de Lune tente de survivre face aux prédateurs et aux tribus rivales. L'eau et la nourriture se font rares. Mais l'apparition d'un étrange rocher transparent semble changer la donne. Guetteur de Lune comprend qu'il peut défier son rival, Une Oreille, dont la mort devient alors un symbole de puissance...

Illustration de Donald Grant
L'année dernière, pour le festival des Culturiales, nous avions programmé le film éponyme réalisé par Stanley Kubrick. Afin de préparer le petit débat qui allait suivre la projection, il me fallait bien rattraper la lecture de ce livre (même si je n'ai terminé sa lecture que tout récemment).

Même si la trame générale de ce roman est identique à celle du film (Arthur C. Clarke s'inspire ici du scénario qu'il avait écrit avec Stanley Kubrick et l'histoire provient de plusieurs nouvelles de Clarke, dont La Sentinelle parue en 1951), il y a quelques divergences (qui sont dues très certainement au fait que l'auteur anglais a écrit son roman avant de voir le film du réalisateur américain). Malgré ce que laisse penser la présente couverture, le monolithe présent dans le livre n'est pas noir (comme dans le film), mais transparent comme du cristal. Ensuite, dans le long-métrage, le vaisseau spatial part vers Jupiter alors que dans le roman, il se dirige vers Japet, l'une des lunes de Saturne (ce qui était prévu dans le scénario original mais les effets visuels de l'époque étant ce qu'ils étaient, le rendu des anneaux de Saturne n'aurait pas été assez bon, Kubrick jugea entre-temps préférable de changer la destination). Dans le film, les deux astronautes Poole et Bowman s'isolent de HAL (CARL en V.F.) en se plaçant dans une capsule afin de décider d'une éventuelle déconnexion, mais l'ordinateur parvient à lire sur les lèvres le dialogue des deux hommes. Ici, CARL reçoit tout simplement l'ordre de déconnexion provenant de la Terre en même temps que les astronautes. Il y en a d'autres, même si ces petites différences n'enlèvent en rien les qualités intrinsèques des deux œuvres. Bien au contraire.

peinture de Robert T. McCall
Si j'ai rencontré quelques petites difficultés à entrer dans ce roman (le film de Kubrick est peut-être trop puissant), j'ai fini par mettre de côté les images fortes qui me restaient de mes multiples visions (celle de 2014 à l'occasion des Culturiales était une première pour moi sur grand écran) pour enfin entrer dans l'oeuvre de Clarke. Et si j'ai trouvé ça assez mal écrit au tout départ, cette impression a fini par s'estomper. Parce que si Clarke ne part pas dans des envolées lyriques, il sait tout de même donner une grande part de sense of wonder (exactement ce que tout lecteur de SF cherche, en somme) pour expliquer l'univers. Surtout que ce roman est assez court, moins de 200 pages.

Donc, pour tous ceux qui comme moi n'ont pas eu la chance jusqu'ici de lire ce roman, je ne peux que les inviter à se plonger dedans. Il ne regretteront pas le voyage. Pour les autres, ils savent déjà de quoi je veux parler...

Le Bouquinovore

jeudi 26 mars 2015

LES CULTURIALES DE L’ETE 2015 (16 JUILLET - 16 AOUT) (3.2)


 (3)

Les participants


[2] Philippe Nonie:

Présentation des romans de Philippe Nonie par l'auteur.

Á 

La Bouquinerie associative
Le vendredi 31 juillet de 17 H à 19 H 

- "L'Inconnue" chez Calmann Levy, Prix Nouveau Talent 2011 : La rencontre entre un trader et la Mort qui pense avoir tout prévu. Tout, sauf une chose... Un roman sur les rapports de l'homme à la mort.

- "Carnets d'esprit" chez l'Harmattan : En 2011, 25 ans après avoir écrit un article mensonger sur la tragédie de Tchernobyl, un journaliste ukrainien revient pour un reportage sans plus avoir la censure communiste. Un roman sur la résilience et la reconstruction de soi.





- "Les pigments d'éternité" aux éditions Paul&Mike. Prix spécial du jury Fondcombe 2013. Léonard de Vinci invente des pigments d'éternité qui protègent la Joconde de la morsure du temps et fondent le jour où elle rencontre l'amour... Un roman sur le rapport de l'être humain à l'éternité et à la peinture.

- "Le murmure des attentes" chez Lucane éditions, sélection Prix Chronos 2015. Nicole et son grand-père, Hô, sont séparés par le temps mais rapprochés par l'attente. Un roman sur l'attente, les attentes et la déportation des travailleurs indochinois lors de la Première et Deuxième Guerre mondiale.



 


- "L.D.B." aux éditions Paul&Mike. "Coup de coeur" de Version femina. Après la mort de ses parents, Stéphanie revient à l'ancienne demeure de ses grands-parents et a la surprise de les trouver vivants alors qu'ils sont morts depuis 20 ans.
Un roman sur la nostalgie, sur ces instants de notre enfance qui font ce que nous sommes aujourd'hui, un roman qui évoque la manière dont on devrait déconstruire un deuil pour reconstruire une relation si nos ancêtres venaient à revenir parmi nous.

mercredi 18 mars 2015

LES CULTURIALES DE L’ETE 2015 (16 JUILLET - 16 AOUT) (3.1)

 (3)

Les participants


[1] Jacqueline Saint-Jean :


 Atelier d’écriture
















On s'avance entre des épaves
de portes debout dans l'espace
comme en rêve de seuil en seuil 
une présence se dérobe
La distance tressaille
Quelqu'un se tenait dans le noir

Jacqueline Saint-Jean
(extrait de Visages mouvants
In Chemins de bord, le Castor Astral, 1999)


Á 

La Bouquinerie associative
Le samedi 25 juillet de 10 H à 12 H 30
Atelier d’écriture : L’empreinte du jardin

Entrée libre et gratuite

Objectif : permettre à chacun de vivre son pouvoir d’écrire, ici dans
son rapport au « jardin »

Démarche : L’atelier propose une suite de situations qui facilitent l’écriture. Il met en jeu l’expérience personnelle, le travail sur les mots et l’imaginaire, des supports inspirés par les jardins (textes, peintures), l’apport collectif, vers une écriture individuelle.
En phase finale, les participants peuvent échanger sur leur vécu de l’atelier, leurs interrogations, leurs découvertes

*










 Jacqueline Saint-Jean  est née à Saint-Gelven, Côtes d’Armor, vit dans les Hautes-Pyrénées, près de Tarbes.
Co-fondatrice puis rédactrice de la revue Rivaginaires, membre du comité de rédaction dEncres Vives, participe à nombre d’actions poétiques, lectures publiques, expositions, multiples ateliers d’écriture depuis 1973, correspondances, rencontres avec lecteurs enfants et adultes.

A publié vingt-cinq ouvrages, poésie, roman, livres d’artiste, textes, nouvelles, articles dans de nombreuses revues et anthologies. Traduite en anglais, bulgare, russe.

Prix Max-Pol Fouchet 1999 à « Chemins de bord », prix Poésie-jeunesse du Ministère de la jeunesse et de la Maison de poésie 1994 pour « Entre lune et loup », prix Xavier Grall 2007 pour «  l’ensemble de l’œuvre poétique ». Dernières publications : Jelle et les mots, éditions Rafael de Surtis, « La vague du lointain », livre d’artiste avec Thierry Le Saëc, éditions La Canopée, « Dans le souffle du rivage », éditions Tertium, 2015
« Etrange alchimie des apparences et de l’intériorité » (Gilles Lades), son écriture engendre des espaces d’errance et de mémoire, aussi réels que rêvés. Elle rôde souvent aux lisières. Elle s’incorpore « tout ce qui sourd de la part obscure de soi-même » (Michel Baglin).




Lecture de ses poèmes

Á 

La Bouquinerie associative
Le samedi 25 juillet de 15 H à 16 H

Entrée libre et gratuite

« Dans le prolongement de Chemins de bord, la voix qui parle dans  L’ombre des gestes nous entraîne irrésistiblement dans sa quête d’un territoire intérieur, d’un espace originaire qui est celui de la vie et du poème » (Jacques Ancet).